The Cramps
- En bref
- news
- vidéos
- photos
- Filmographie
- Discographie

Héritier des groupes punks américains des sixties, The Cramps, formation musicale punk rockabilly, se forme en 1976 par les dégénérés Lux Interior/Poson Ivy, couple à la ville comme à la scène. Quand on connait la signification de leur nom de groupe (littéralement "douleurs menstruelles") il ne faut pas s'étonner de voir du sang couler (!).
Si
le
diable
faisait
de
la
musique,
il
ferait
sûrement
quelque
chose
dans
le
style
des
Cramps.
C'est
simple,
à
chacun
de
leurs
clips
on
s'imagine
en
pleine
fête
lugubre
d'Halloween,
comme
dans
le
Thriller
de
Michael
Jackson.
Il
n'y
a
qu'à
regarder
la
police
que
les
membres
utilisent
pour
écrire
The
Cramps
:
les
lettres,
taillées
comme
des
griffes
de
loup-garou,
dégoulinent
comme
dans
"The
Rocky
Horror
Picture
Show".
Fortement
inspiré
par
toute
la
culture
Z,
des
films
d'horreurs
aux
zombies,
en
passant
par
les
vampires
et
la
mode
gothique,
le
couple
de
Sacramento,
qui
s'est
rencontré
alors
que
Poison
Ivy
(de
son
vrai
nom
Kristina
Kristy
Marlana)
faisait
du
stop,
entreprend
de
former
un
groupe
de
musique
à
la
fin
des
années
1970.
Lui
(Erick
Lee
Purkhiser
de
son
vrai
nom)
travaille
à
l'époque
dans
une
boutique
de
disques
de
collection
tandis
qu'elle,
se
produit
dans
des
clubs.
Réunissant
leur
talent,
elle
est
diabolique
à
la
guitare
et
lui
chante
et
joue
des
maracas,
le
couple
est
vite
rejoint
par
le
guitariste
Greg
Beckerleg
dit
Bryan
Gregory,
et
la
batteuse
Miriam
Linna.
Le
quatuor
décide
à
l'unanimité
de
se
passer
de
basses
et
se
met
alors
en
quête
d'un
nom
qui
leur
ressemble
:
ce
sera
The
Cramps.
Nom
de
scène
sanguinaire
il
va
faire
saigner
beaucoup
d'oreilles
mais
surtout
plongé
le
public
dans
un
univers
horrifique
qu'il
n'oubliera
jamais.
En
août
1977,
la
batteuse
quitte
finalement
le
groupe
pour
fonder
de
son
côté
les
groupes
Nervus
Rex
et
The
Zantees
ainsi
que
le
fanzine
Kicks.
Remplacée
par
Nicholas
George
Stephanoff
surnommé
Nick
Knox
-
avec
tous
ces
surnoms
on
se
croirait
dans
un
comics
de
super-héros
-
elle
ne
participe
donc
pas
à
ce
que
sera
le
premier
EP
des
Cramps.
Sorti
en
1979
sur
le
label
I.R.S.
et
regroupant
les
deux
singles
publiés
précédemment,
"Gravest
Hits"
contient
cinq
titres
dont
trois
reprises
(Surfin'
Bird
des
Trashmen,
The
Way
I
Walk
de
Jack
Scott
et
Domino
de
Sam
Phillips).
C'est
justement
dans
les
studios
Sun
Records
de
Sam
Phillips,
à
Memphis,
que
le
groupe
a
enregistré
l'ensemble
des
titres.
Le
succès
est
tel
que
le
groupe
enchaîne
avec
une
tournée
britannique
avant
de
conquérir
les
Etats-Unis
et
la
France.
À
cette
époque
ils
font
également
une
prestation
remarquée
dans
le
film
"The
Foreigner"
(1978),
signé
par
Amos
Poe,
considéré
aujourd'hui
comme
le
premier
metteur
en
scène
punk
de
l'histoire
du
cinéma.
Ça
tombe
bien
car
c'est
justement
le
genre
que
revendiquent
les
Cramps.
Ils
n'ont
d'ailleurs
pas
à
le
revendiquer
longtemps
car
les
voir
sur
scène
suffit
à
faire
passer
le
message.
The
Cramps
ne
fait
pas
semblant
d'être
punk,
il
est
punk.
Leur
premier
album
officiel
sort
dans
les
bacs
en
1980.
Baptisé
"Songs
the
Lord
Taught
Us",
il
inclut
des
reprises
de
Little
Willie
John
(Fever),
des
Sonics
(Strychnine)
ou
encore
de
Johnny
Burnette
(Tear
It
Up).
Mêlant
éléments
de
punk
rock
et
de
rockabilly,
le
disque
peut
se
ranger
dans
la
catégorie
du
psychobilly.
La
psychose
ici
...
L'année suivante n'est plus psychotique mais bel et bien psychédélique avec l'album "Psychedelic Jungle". Alors que la planète rock est envahie de new wave, cet album va réinventer un rock sur les bases du blues et du rockabilly. Encore plus glauque que son prédécesseur (rien que sur la pochette le reflet d'une pupille laisse entendre qu'un tour de magie effrayant vient d'avoir lieu), notamment grâce au subversif et primaire Kid Congo Powers, il contient une reprise renversante de Green Door de Bill Haley et d'autres créatures étranges, inquiétantes et traumatisantes qui viennent peupler cette jungle psychédélique.
Le reste de la décennie ne se passe pas sous les meilleurs auspices. En septembre 1983, Kid Congo Powers quitte la bande lui préférant le Gun Club avant que le groupe ne quitte, trois mois plus tard, le label I.R.S. Alors contraint de ne pas enregistrer de nouvelles chansons pendant un laps de temps de deux ans, on les retrouve seulement en 1986 avec l'album "A Date with Elvis". Dédié au chanteur, acteur et compositeur américain Ricky Nelson, il rend également hommage aux pionniers du rock mais aussi à William Shakespeare.
Victime de plusieurs changements de membre (notamment aux postes de guitaristes et de bassistes), le groupe trouve toujours une issue de secours et sort leur album suivant, "Stay Sick !" en 1990. Y figurera le seul et unique tube international du groupe, Bikini Girls With Machine Guns, classé dans le TOP 40 britannique. L'année suivante, Iggy Pop est l'invité de luxe (Miniskirt Blues) de l'album "Look Mom, No Head", édité sur le label Ace Records. En 2001, The Cramps rééditera l'album sur leur propre label, Vengeance.
The Cramps sort deux nouveaux albums : "Flame Job" (1994) et "Big Beat of Dope Island" (2003). Le premier, auto-produit par le couple, est considéré par la critique musicale comme le retour flamboyant du groupe. Quant au second, il marque la polyvalence de Poison Ivy, qui y signe les textes, la composition, la production et l'iconographie du livret, tout en gérant ses parties de guitare endiablées.
Depuis, le groupe a sorti un dernier album, "Fiends of Dope Island" (2003), sur lequel peut s'entendre les basses de Sugarpie Jones et la batterie de Jim Chandler alias Jungle Jim. Le 4 février 2009, le leadeur Lux Interior décède et le groupe se dissout dans la foulée.
Discographie :
2003 : Fiends of Dope Island
1997 : Big Beat from Badsville
1994 : Flame Job
1991 : Look Mom, No Head !
1990 : Stay Sick !
1986 : A Date with Elvis
1981 : Psycheledic Jungle
1980 : Songs the Lord Taught Us
1979 : Gravest Hits