The Notorious B.I.G.
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Né de parents jamaïcains à New York, le 21 mai 1972, le rappeur américain est notoirement connu pour sa largeur, pour avoir fait renaître le hip-hop venu de la côte Est avec un seul album, et surtout pour la rivalité avec son confrère de la côte Ouest, Tupac Shakur, qui a abouti à la mort prématurée des deux hommes à tout juste six mois d'écart.
Élevé
seul
par
sa
mère,
Christopher
Wallace,
de
son
vrai
nom,
grandit
dans
le
quartier
chaud
de
Bedford-Stuyvesant
à
Brooklyn.
Enfant
timide,
moqué
pour
son
poids
-
ses
camarades
de
classe
l'appellent
déjà
"Big"
-,
il
apprend
à
s'endurcir
adolescent,
à
l'école
de
la
rue.
Entouré
de
dealers
et
de
toxicos
depuis
tout
petit,
il
finit
en
effet
par
décrocher
du
cursus
scolaire
pour
rejoindre
le
milieu
de
la
drogue
à
17
ans.
Le
jeune
homme
n'atteint
alors
pas
l'âge
adulte
qu'il
est
déjà
arrêté
pour
vente
de
crack
lors
d'un
trajet
en
Caroline
du
Nord,
où
il
passe
neuf
mois
derrière
les
barreaux.
Lorsqu'il
retrouve
une
liberté
sous
caution,
celui
qui
se
fait
appeler
Biggie
Smalls
en
référence
directe
à
sa
large
corpulence
-
1,91
mètre
pour
près
de
180
kilos
à
sa
mort
-
commence
à
enregistrer
quelques
démos.
Une
de
ses
cassettes
atterrit
dans
les
mains
d'un
DJ
dénommé
Mister
Cee,
qui
la
présente
au
magazine
The
Source.
Le
rappeur
en
herbe
se
retrouve
alors
dans
les
pages
du
titre
hip-hop
réputé,
attisant
la
curiosité
d'un
certain
Sean
"Puffy"
Combs.
Le
jeune
producteur
le
prend
sous
son
aile,
au
sein
d'Uptown
Records
d'abord,
puis
en
tant
que
star
naissante
de
son
propre
label
Bad
Boy
Entertainment
en
1993.
Officiellement
renommé
The
Notorious
B.I.G.,
le
futur
talent
apparaît
dès
lors
sur
des
remix
de
Mary
J.
Blige,
Real
Love
et
What's
the
441?,
puis
diffuse
son
premier
single,
Party
and
Bullshit,
dans
le
cadre
de
la
bande
originale
du
film
"Who's
the
Man?"
de
Ted
Demme.
L'année
suivante,
il
débarque
dans
les
bacs
avec
"Ready
to
Die"
-
sombre
titre
prémonitoire
("Prêt
à
mourir")
pour
le
premier
et
dernier
album
diffusé
de
son
vivant.
Le
dealer
devenu
rappeur
entre
alors
en
trombes
dans
le
milieu
du
hip-hop,
d'emblée
reconnu
pour
sa
maîtrise
de
la
rime
comme
pour
son
portrait
de
la
violence
urbaine,
empreint
d'un
réalisme
tel
qu'il
gagne
immédiatement
en
crédibilité.
Porté
par
des
hits
comme
Juicy
et
Big
Poppa,
le
premier
opus
de
Notorious
B.I.G.
est
vite
certifié
disque
de
platine
et
propulse
le
jeune
homme
de
22
ans
au
rang
des
stars
du
hip-hop
américain.
Ce
dernier
multiplie
d'ailleurs
les
projets
collaboratifs
en
1995,
auprès
d'amis
de
son
quartier
de
Brooklyn
regroupés
dans
le
collectif
Junior
M.A.F.I.A.,
ou
en
featuring
avec
Michael
Jackson
sur
This
Time
Around.
Le
protégé
de
Sean
"Puffy"
Combs
devient
ainsi
le
plus
grand
succès
que
le
rap
East
Coast
ait
produit
depuis
l'arrivée
du
G-Funk
de
Dr.
Dre,
qui
faisait
jusque-là
régner
la
West
Coast
en
maître
du
genre.
Mais
avec
la
notoriété
vient
les
problèmes
-
"Mo
Money
Mo
Problems"
("Plus
d'argent,
plus
de
problèmes"),
dira-t-il
lui
même
sur
ce
fameux
titre
posthume.
Persuadé
qu'on
le
méprise
pour
sa
nouvelle
fortune,
Notorious
B.I.G.
vit
dans
la
peur
"de
se
faire
éclater
la
cervelle",
confesse-t-il
auprès
du
Chicago
Tribune.
À
tel
point
qu'il
quitte
son
Brooklyn
natal
pour
le
plus
tranquille
New
Jersey.
Et
devient
quelque
peu
agressif...
Le
rappeur
se
fait
en
effet
vite
une
réputation
pour
ses
démêlés
avec
la
justice
quant
à
quelques
actes
de
violence.
Comme
le
passage
à
tabac
d'un
promoteur
après
une
dispute
financière
liée
à
l'annulation
de
l'un
de
ses
concerts.
Ou
l'accueil
de
fans,
quelque
peu
harceleurs,
certes,
avec
une
batte
de
base-ball...
Mais
s'il
est
bien
un
épisode
qui
aura
fait
couler
de
l'encre,
c'est
sans
conteste
celui
de
sa
rivalité
légendaire
avec
son
confrère
Tupac
Shakur.
Les
deux
rappeurs,
pourtant
un
temps
amis,
sombrent
vite
dans
une
dispute
d'ego
qui
va
bientôt
dégénérer
pour
finir
de
la
façon
la
plus
tragique
possible.
Les
hostilités
commencent
avec
celui
que
l'on
nomme
2Pac,
qui
après
être
ressorti
vivant
d'une
fusillade
menée
contre
lui
à
la
sortie
d'un
studio
new-yorkais
en
1994,
accuse
Notorious
B.I.G.
et
son
producteur
Sean
Combs
d'être
les
cerveaux
derrière
cette
attaque
préméditée.
Les
deux
incriminés
réfutent
ardemment,
mais
la
victime
ne
lâche
pas
le
morceau.
Derrière
elle,
tout
le
rap
West
Coast,
représenté
par
son
label
Death
Row.
Dans
l'autre
camp,
tout
le
rap
East
Coast,
représenté
par
le
label
Bad
Boy.
La
guerre
-
musicale
-
menée
d'un
bout
à
l'autre
des
États-Unis
atteint
une
apogée
en
1996
lorsque
Tupac
Shakur
revient
à
la
charge
dans
son
single
Hit
'Em
Up
:
dans
ses
termes
les
plus
crus,
il
abat
toute
sa
haine
contre
le
rap
de
la
côte
Est
et
tout
particulièrement
Notorious
B.I.G.,
qu'il
provoque
directement
en
arguant
qu'il
aurait
couché
avec
sa
femme,
la
chanteuse
R&B
Faith
Evans.
Le
13
septembre
de
cette
même
année,
2Pac,
rappeur
...
Déjà victime d'un accident de voiture, qui le fera marcher avec une canne durant les derniers mois de sa vie, Notorious B.I.G ne tarde pas à subir le même sort que son rival. Alors qu'il quitte une soirée organisée dans le cadre des onzièmes Soul Train Music Awards, le 9 mars 1997, le rappeur est à son tour criblé de balles venant d'une voiture qui surgit sur la droite de son SUV à un feu rouge de Los Angeles. Ce nouvel assassinat bouleverse l'industrie musicale, qui craint une guerre meurtrière infinie sur la scène hip-hop. Il n'en sera finalement rien ; cette nouvelle mort, au jeune âge de 24 ans, survenue tout juste six mois après celle de Tupac Shakur, qui n'en avait que 25, aura plutôt l'effet inverse de mettre un terme définitif à la rivalité East Coast/West Coast.
Le deuxième opus de Notorious B.I.G. sort à la date prévue, seulement quelques semaines après le décès de ce dernier. Symboliquement intitulé "Life After Death" ("La vie après la mort"), le double-album largement conçu pour faire concurrence au "All Eyez on Me" de 2Pac est un hit instantané, avec près de 700 000 exemplaires vendus dans sa première semaine dans les bacs et un mois complet passé en tête des charts outre-Atlantique. Les singles Hypnotize d'abord, puis Mo Money Mo Problems, grimpent même en première place du classement pop américain, faisant de leur auteur le premier artiste à produire deux numéro 1 à titre posthume. L'album est quant à lui nommé aux Grammy Awards et va jusqu'à être certifié dix fois disque de platine en 2000.
Le mentor de Notorious B.I.G., dorénavant appelé Puff Daddy, et sa femme Faith Evans signent entre-temps un hommage mémorable : I'll Be Missing You, sur un sample de la fameuse chanson du groupe The Police, Every Breath You Take, devient l'un des plus grands tubes de l'année 1997. Le producteur diffuse par ailleurs, deux ans plus tard, le troisième album de son protégé. Composé de matériel inédit, "Born Again" entre en pôle position des charts, jusqu'à être certifié double-platine. Un quatrième et dernier opus, "Duets: The Final Chapter", fait cette fois de brouillons du rappeur arrangés en duos avec différents guests, sortira enfin en 2005.
Les circonstances de la mort de Notorious B.I.G., et par la même occasion celle de Tupac Shakur, n'ont entre-temps jamais été officiellement résolues. Alors que les deux rappeurs sont devenus de véritables martyrs, quitte à parfois mettre en second plan leur contribution pourtant essentielle à la musique hip-hop, leur disparition n'a de cesse d'alimenter les controverses et autres théories du complot, exposées dans divers documentaires.
En 2002, "Biggie and Tupac" met en images les hypothèses avancées dans le livre "LAbyrinth", signé Randall Sullivan et basé sur le témoignage du détective Russell Poole. Ce dernier atteste que le dirigeant de Death Row Records, Suge Knight, ou du moins son entourage, aurait été impliqué dans les deux assassinats, avec même l'appui de policiers corrompus en ce qui concerne Notorious B.I.G.. Mais alors qu'un film adapté de "LAbyrinth" - avec Johnny Depp dans le rôle du-dit détective - est en cours de production en 2016, un autre inspecteur dénommé Greg Kading donne sa version des faits dans le livre et documentaire "Murder Rap", diffusé en 2015. Selon lui, le meurtre de Tupac Shakur, par un membre du gang Compton Crip, aurait été commandité par Sean "P. Diddy" Combs. Et celui de Notorious B.I.G., par un membre du gang Mob Piru Blood, aurait été réalisé sur la demande de Suge Knight.
Si elles incriminent ainsi de véritables magnats de l'industrie du disque, ces allégations resteront certainement sans suite. Quoiqu'il en soit, les deux rappeurs ont depuis longtemps acquis le statut de légendes. Reste que c'est sans doute du fait de leur disparition ambiguë qu'ils fascinent encore autant aujourd'hui. En témoignent les longs métrages qui leurs sont encore dédiés : "Notorious" (2009) réalisé par George Tillman Jr., et prochainement "All Eyez on Me" signé Benny Boom, consacré cette fois à Tupac Shakur, mais dans lequel on retrouvera inévitablement son éternel rival.
Discographie :
2005 : Duets : The Final Chapter
1999 : Born Again
1997 : Life After Death
1994 : Ready to Die
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