Révélé comme l'homme qui sait tout faire et ce, avec une facilité déconcertante, est né à Rouen en 1978. Le jeune homme est un élève modèle dont les parents sont deux professeurs, l'un de mathématiques et de physique et l'autre est institutrice.
Il passe - évidemment - un baccalauréat scientifique à Dieppe et entre dans la foulée en prépa à Rouen pour en sortir en 1998. Il intègre enfin l'Ecole Nationale Supérieure de l'Aéronautique et de l'Espace de Toulouse, la Supaéro, et se spécialise dans la conception et le contrôle des satellites. Il fait également un échange à Montréal.
Derrière ce sérieux implacable dans les études, Thomas Pesquet est aussi un passionné de sport et d'art : le jeune homme joue du saxophone et est un grand lecteur. C'est un fou de VTT, de ski et de sports extrêmes au sens large, surtout à la montagne. Il est également ceinture noire de judo.
Jusqu'en 2016, le parcours du jeune homme est décidément sans accroc aucun : il entre chez Thales Alenia Space à Cannes en 2001, pour un stage d'ingénieur. En Espagne, il sera ingénieur en dynamique des satellites.
Entre 2002 et 2004, il planche pour l'agence spatiale française comme ingénieur sur l'autonomie des missions dans l'espace. En 2004, il est également sélectionné par Air France pour faire partie de son programme d'apprentissage au pilotage et aura effectué par la suite près de 2000 heures de vol.
Mais il faut attendre 2009 pour qu'il soit sélectionné pour devenir... un astronaute. Thomas Pesquet est sélectionné parmi 8413 candidats et est le plus jeune des six nouveaux astronautes sélectionnés par l'ESA (European Space Agency). Il déclare alors : "Il y a tellement peu d'élus que je n'osais pas jusque-là formuler mon envie de faire partie du corps européen des astronautes. J'ai eu la chance qu'une sélection s'ouvre l'an dernier alors que j'avais l'âge requis. Les aspects médicaux et psychologiques ont beaucoup joué, car nous allons être amenés à réaliser des vols de longue durée et que les temps d'isolement seront plus grands".
Dès sa nomination, il occupe divers postes à l'ESA, notamment responsable des communications avec les astronautes. Il commence alors un entraînement sur-intensif en vue d'être opérationnel pour une mission dans l'espace.
En 2014, il reçoit sa première affectation, une mission de six mois à bord de la Station spatiale internationale. Après cet entraînement unique, il part pour ces six mois le 17 novembre 2016. Le décollage de la mission baptisée Proxima, est ultra-médiatisé. Thomas Pesquet, jeune et connecté, partage actuellement son expérience avec les médias et les internautes. Il déclare après son entrée dans la station : "L'ISS est géniale, encore mieux que dans mes rêves ! J'aimerais que tout le monde ait la chance d'aller dans l'espace!".
Aux côtés de ses collègues russe et américaine, Oleg Novtiski et Peggy Whitson, l'astronaute doit notamment observer et étudier les effets de la pesanteur sur les muscles de l'homme.
© Abaca, ESA via Balkis Press
Le tuto anti-ennui de Thomas Pesquet
Pendant 196 jours Thomas Pesquet était dans l'espace à bord de la Station spatiale internationale. Une expérience qui lui permet de donner de précieux conseils aux internautes qui s'ennuient en cette période de confinement. Dans une vidéo publiée sur Twitter le 16 mars 2020, l'astronaute suggère de trier et poster ses photos sur les réseaux sociaux, de "passer pas mal de temps à lire et revoir des classiques", et de se tourner vers des "loisirs créatifs" à partager avec des enfants.
Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale, le 26 novembre 2016.
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