Après la réunification de l'Allemagne en 1990, il est de retour en Russie où il devient le bras droit du maire de Saint-Pétersbourg. L'ancien espion va alors connaître à partir de 1996 une ascension fulgurante. Devenu proche conseiller du président Boris Eltsine, celui-ci fait de lui le directeur du FSB (sécurité publique), puis président du gouvernement en 1999.
A la suite des attentats de septembre, L'homme de fer déclenche le 1er octobre 1999 la seconde guerre de Tchétchénie. Le conflit sera sanglant mais permettra à Poutine de gagner largement en popularité. A la suite de la démission d'Eltsine, il prend sa place par intérim le 31 décembre 1999, puis est élu président dès le premier tour trois mois plus tard, avec 52 % des voix, dans des conditions qui font polémiques.
Ce nouveau président, jeune et sportif, compte bien mettre fin rapidement à la politique de laisser-aller de son prédécesseur. Il applique la "verticale du pouvoir": il reprend en main les forces du pays (armée, police, services de renseignements), et met en route toute une série de réformes socio-économiques pour endiguer l'état désastreux de la Russie suite à la crise économique de 1998. Il s'occupe des oligarques qui se sont crées des fortunes après la chute de l'URSS en les contraignant à l'exil ou à la prison.
Mais cette politique est aussi autoritaire avec de nombreuses privations de libertés et une presse muselée, qui se met à vanter les qualités du nouveau père de la nation lors de ses innombrables exploits.
Alors adoré par le peuple, qui voit en lui le sauveur du pays, il est réélu à nouveau dès le premier tour (avec 76 % des voix) en 2004. Mais à l'international, ses méthodes autoritaires provoquent de nombreuses indignations de la communauté internationale : Guerre en Tchétchénie, le naufrage du sous-marin Koursk, l'école de Beslan, sa gestion des conflits avec les indépendantistes... Et plus récemment la guerre en Ukraine, où il est accusé de déstabiliser le pays pour pouvoir en rattacher une partie à la Russie.
Ne pouvant pas être réélu une 3ème fois, il refuse pourtant de laisser le pouvoir et soutient Dmitri Medvedev, l'un de ses plus proches collaborateurs, lors de la campagne présidentielle de 2008, qui lui offre une fois arrivé au Kremlin, la place de Premier ministre.
En 2012, il est de nouveau candidat à l'élection présidentielle et élu dès le premier tour. Toujours considéré comme l'homme fort du pays, il doit cependant faire face à la colère populaire qui se fait de plus en plus entendre. En attendant un véritable soulèvement de la société civile, Vladimir Poutine pourrait continuer d'enchaîner les mandats, au moins jusqu'en 2024.
Récompenses :
Ordre du Libérateur du Vénézuela
Ordre de l'Aigle d'or du Kazakhstan
Ordre de Zayed des Émirats arabes unis
Médaille d'or du Sénat et du Congrès du Royaume d'Espagne
Ordre du Roi Abdul-Aziz d'Arabie saoudite
Ordre de Ho Chi Minh du Vietnam
Prix national russe "Pierre Le Grand" en 2001
Grand-Croix de la Légion d'honneur en 2006
Personnalité de l'année 2007 par Time Magazine
Prix Confucius de la paix en 2011
© BestImage, Stephane Lemouton
Marine Le Pen rencontre Vladimir Poutine en Russie
Vendredi 24 mars au matin, la présidente du Front National a été reçue au Kremlin par Vladimir Poutine. Une visite exeptionnelle pendant laquelle le chef d'État russe a tenu à assurer que "la Russie n'interférera pas dans l'élection" française. Marine Le Pen fait partie de ceux qui sont pour un rapprochement avec la Russie et qui ne jugent pas l'annexion de la Crimée comme illégale.
Marine Le Pen au grand oral de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) à Puteaux, le 6 mars 2017.
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